Lose your shoes, free your feet.

Ce que j'aime dans ma pratique sportive, c'est cette quête de l'absolu, de la perfection ... St.Graal que quelques élus seulement toucheront, voir même effleureront au terme d'une course, d'un saut ou d'un lancer, l'espace d'un instant où se mêleront génie, entraînement, volonté, prédisposition, travail ...
Je serai toujours en admiration devant ces athlètes qui, le jour J, arrivent à combiner tant de facteurs, de paramètres pour arracher une victoire, un record.

A mon humble niveau, cette quête m'accompagne dans chacun de mes entraînements: c'est le but ultime, trouver la foulée la plus efficace sur le stade, la glisse la plus pure à la piscine, le coup de pédale au meilleur rendement sur le vélo ... pousser la machine plus loin, encore et encore.
Alors forcément je me pose la question que n'importe quel athlète s'est posé: jusqu'où plus loin ? quels sont les facteurs limitant ? psychologique ? physiologique ?

Pourquoi je ne cours pas aussi vite qu'un guépard ?

Aucune question n'aura de réponse définie tant les inconnues à cette équation sont nombreuses et c'est ce qui fait, pour moi, l'intérêt de pratiquer un sport ... tenter de se connaître (un peu) (mieux).



Dans cette quête sans fin, la blessure joue souvent le rôle de révélateur et plutôt que de m'apitoyer sur mon sort, je préfère y voir un prétexte pour remettre en question la gestion de mes entraînements, de mon alimentation et de mon matériel.
Donc, pour la question qui m'occupe actuellement, à savoir la guérison de ma tendinite, je cherche et me documente afin de trouver des pistes pour faire en sorte que ça ne se renouvelle pas.
Dernièrement je me suis intéressé au "Barefoot Running", soit en gros le fait de courir quasiment "Pieds Nus".

L'idée de courir pieds nus vient de la constatation que le running est traumatisant pour le corps mais que les homo-sapiens que nous sommes sont naturellement équipés pour gérer ça.






Les chaussures de running, de part leur trop grande faculté d'amorti, privent le pied de nombreuses informations, rendant ceux-ci fainéants et sujet à de nombreuses blessures.
C'est moelleux, c'est confortable et ça nous permet surtout de faire de plus grandes enjambées. Le gel ou le coussin d'air nous donnant l'opportunité d'attaquer le sol par notre talon, la voûte plantaire s'affaiblit, l'onde de choc remonte, générant à terme nombre de dysfonctionnements au niveau du genou et de la hanche.

En courant pieds nus, ou avec des chaussures avec un amorti moindre, le runner adopte une foulée plus courte (donc une fréquence plus élevée), redresse son dos et permet à sa voûte plantaire d'effectuer son travail naturel d'amorti.
Pour en terminer avec la théorie, une étude scientifique qui a été menée au près de 5'000 coureurs a montré que plus les chaussures de running sont chères (donc amortissantes et stabilisantes pour le contrôle de la pronation), plus le risque de blessure est élevé (voir très bon article ici).

Donc voilà, à l'heure ou je sens que je peux de nouveau retourner courir, j'ai bien envie de laisser de coté mes Asics hi-tech, de libérer mes pieds et de remuscler toute la chaîne musculaire partant de mes orteils jusqu'à ma hanche.
Niveau matos, j'attends la livraison d'Asics Lyte 33-2 et de Mizuno Cursoris.

Les Asics avec leur faible drop (6mm) et leur semelle peu amortissante me permettront une transition en douceur avec les Mizuno, reine du minimaliste.

Question entraînement, il va déjà falloir reprendre en douceur le running puis en insérant 10 à 15 minutes par semaine de course pieds nus histoire de voir comment ça se passe niveau sensation, après on verra ...

Qui ne tente rien n'a rien.

Sur ce, le mois de février touche gentillement à sa fin, ce qui veut dire que le mois de mars va bientôt pointer le bout de son nez avec les sorties vélo dominicales sans la cagoule, la possibilité de courir dans les bois sans prendre les bâtons et les raquettes, les entraînements piscine sans choper la mort le lendemain ... les choses sérieuses vont commencer, yeah baby :)