Bah oui, enfin nan quoi, c'est pas trop que j'étais en train de glander mais il y avait les poissons rouge à nourrir et pis un peu de vaisselle à faire et les poubelles à sortir, donc mollo quoi ...
Non, je dois bien avouer que depuis l'élaboration du compte rendu des aventures Corse et du TAR, l'envie m'avait un peu lâcher pour venir remplir ce blog de pensées profondes. Donc après quelques semaines d'abstinence runnistique et blogistique, je repris déjà le chemin de l'entraînement histoire de gonfler de nouveau mes poumons d'un air nouveau.
Mais alors que j'en profitais pour immortaliser quelques paysages somptueux ...
... mon chrono m'informait d'une nouvelle qui me fit grimacer jusqu'au fin fond de mon slip : je me traînais telle la limace !
Le trail c'est bien, mais ça vous refile des ampoules sous les pieds et une Vma de gastéropode, pas glop.
Fichtre, moi qui pensais encore briller une dernière fois cette année sur une de mes course préférée, l'Escalade de Genève, mes rêves de gloire sentent la croquette moisie avant même d'être vécus.
Bon, soyons pragmatique : il me restait 2 mois avant la dite course. J'ai le "volume", ne reste qu'à retrouver mes jambes de gazelle ... tout compte fait, le deal reste jouable.
Je me lance donc sur un rythme infernal de séances de 30/30, de séries de 200m, 300m, 400m en veux tu en voilà, de travail en côte et plus si affinités ... n'en jetez plus ! J'arrive en ce début du mois de décembre aussi frais qu'un transsexuel Brésilien à 8 heure du mat sur un trottoir du bois de Boulogne ... le string en moins.
Bonne course mon chouchou ! |
Bref, me voici sur la ligne de départ du dernier challenge de l'année avec sûrement le même objectif que les 2'041 gars en baskets, collant moule-boules, tshirt fluo amassés sur le départ, à savoir : descendre sous les 30'00'' au chrono pour avoir le droit de participer à la course avec les Élites l'année prochaine.
Je m'aperçois déjà que je ne suis pas très bien placé sur la ligne. J'estime pouvoir terminer aux alentours de la 100-150ème place et je dénombre à vue de nez 200 personnes devant moi, soit entre 50 et 80 doublement à effectuer.
Vue la densité et la configuration du parcours en vieille-ville de Genève, ce ne sera pas chose aisée ... shit !
Anyway, j'ai grave la motiv', ce n'est pas ce genre de détails qui vont me contrarier.
Oui, sauf qu'au coup de pistolet, il n'y a pas moyen de courir ! Je passe la cellule de chronométrage et effectue les 20 premiers mètres au même rythme qu'un escargot asthmatique. Après 200 mètres, la route se dégage enfin un peu, mais la densité de coureurs est telle que je peine à allonger ma foulée et à trouver mon rythme supersonique.
J'ai beau taper des pieds, crier, brasser de l'air dans tout les sens, y'a pas moyen : aucun tapis rouge de déployé pour mon ego de star, il va falloir faire ma course comme tout le monde, à la simple force de mes mollets.
Deux kilomètres plus loin (et quelques 30 secondes de perdues sur mon tableau de marche), j'entrevois la fin de ce premier tour qui fut compliqué, mais aussi le début du deuxième qui s'annonce plus dégagé.
Je me mets enfin dans ma bulle et enclenche le mode power-boost. Le bitume défile, les concurrents que je double aussi ... le moral est au top.
Deuxième tour avalé en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, n'en reste plus qu'un à faire épicétout :)
Dernier tour donc en mode apnée cette fois-ci ... mais là, ouuuuuuuuuuuuh (vous sentez la gravité de la situation avec tout ces "u" ?) donc, re-ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh ça sent le coup de moins bien : 54 points de côtés, diaphragme bloqué, inter-costaux contractés, fumée blanche sous les baskets ... le serrage de moteur n'est pas loin.
Aaaaargh, ça devient dur et je sens que je vais les sentir passer ces deux derniers kilomètres. Je serre les dents, m'accroche du mieux que je peux et relance une dernière fois à 500 mètres de la ligne. Reste 2 minutes de course ... ça peut le faire, je devrais pouvoir tenir le rythme et même accélérer pour le finish.
250 mètres ... j'ai l'impression de perdre toutes les pièces du moteur ... ça va se finir à l'arrache cette histoire. Le speaker annonce qu "on approche des 30 minutes" et comme je n'ai nullement envie de regretter quoique ce soit, je fais fi de tous les signaux d'alarme qui clignotent en rouge dans mon poste de contrôle.
J'entame les 200 derniers mètres outrepassant les "Mayday ! Mayday !", "Warning !", "Out Of Control !" et autres sirènes hurlant à la mort en provenance de mes jambes.
Je découvre alors toute l'intensité de l'expression "s'arracher les tripes", que je n'illustrerai pas par pudeur pour mes jeunes lecteurs, et déboule avec une foulée à 20'000 tours/minute pour passer la ligne d'arrivée dans un effroyable fracas.
Mis à part le départ, je n'aurai aucun remords sur cette course, je n'aurai pas pu courir une seule seconde plus vite. Je regarde mon chrono, mais à ce moment là, la seule chose que ma rétine peut décoder, c'est une ribambelle d'étoiles qui dansent devant moi.
C'est joli ... mais l'effet est très désagréable en fin de compte. Surtout que j'ai de la peine à recevoir des informations du reste de mon corps ... blackout total ?
Ah nan, ça clignote toujours en rouge dans ma salle de contrôle et la seule info dispo est un "Lost Signal".
Il me faudra plusieurs minutes pour retrouver un semblant de coordination et prendre la mesure de mon résultat sur ces 7,250 kilomètres.
Temps : 29'46''
Temps Net (c'est à dire au passage réel de la ligne de départ et non au coup de pistolet) : 29'28''
Place : 105 / 2041 et 99ème temps.
Me voici convié à prendre une raclée l'année prochaine avec les Élites, comme on dit, ça c'est fait !
Pour le reste, le programme de la fin du mois de décembre peut se résumer ainsi :
Le but étant de relâcher un peu la pression, de faire le point sur l'année écoulée et aussi ... de trouver un peu de temps pour acheter mes cadeaux de Noël ^.^
Bon question statistiques, 2013 se clôture ainsi :
50 km en natation
2'000 km à vélo
1'500 km en course à pied avec environ 60'000 mètres de dénivelé ascensionnel (D+).
Le constat qui s'impose, c'est que j'ai nagé et roulé deux fois moins que d'habitude (mais pour deux fois plus de running) et que cette tendance devrait se confirmer, voir s'accentuer en 2014.
Oui, parce qu'après avoir validé mes inscriptions sur deux objectifs principaux en trail, je sais pertinemment que je ne pourrai pas tout faire si je veux bien figurer à ces deux épreuves. J'ai donc pris la décision de mettre entre parenthèse ma vie de triathlète pendant quelques saisons, le temps d'accomplir quelques rêves. Il sera toujours temps de boucler un Ironman pour mes 45, voir mes 50 ans ... ou mes 47 ans en fait, c'est quoi ces conneries de tout vouloir faire à une date précise ?
Bref, donc je ferai un Ironman un jour, mais pas maintenant, parce que maintenant, dans les grandes lignes, ce sera :
Mars : Marathon de Barcelone.
Mai : Trail du Salève.
Juin : Marathon du Mont-Blanc (Championnat du monde de Skyrunning).
Juillet : Trail du tour des Fiz.
Août : Sierre-Zinal.
Août : CCC.
Septembre : Trail des Aiguilles Rouge (ou plutôt sûrement petit TAR).
Décembre : SaintéLyon.
Ce planning n'est pas encore "officiel" car j'attends le résultat du tirage au sort pour la course "CCC" puisque c'est le seul moyen de pouvoir participer à cette épreuve mythique (100 km, 6'000 D+).
Résultat de la loterie le 15 janvier. Si je ne suis pas pris cette année, je participerai à un autre Ultra au mois de Septembre.
Tout ça à confirmer donc dans les jours qui viennent.
La seule chose qui soit sûre, c'est le marathon de Barcelone dans 10 semaines ...
Heuuu ... 42 kilomètres dans 10 semaines, c'est un peu chaud cette histoire nan ? Debleu debleu, 2014 sera une année de folie ou pas, je vous laisse, mes Asics m'attendent tel un chien devant une porte qui doit aller pisser (le chien, pas la porte !).
Bonne année à vous tous, soyez fous et prenez soin de vous ;-)
dedieu dedieu...
RépondreSupprimerdommage de t'avoir râté à l'Escale! et joli programme pour 2014, très bonne année à toi aussi et rdv pour un IM à tes 47 ans alors :-)
Michèle
Save the date, je compte aussi sur toi alors (plus on est de fous, plus on rit ... enfin pas pendant, mais après, quand on tape notre CR)
Supprimer;-)
chiche! j'ai la mémoire longue... je te le rappellerai ;-)
SupprimerJe suis quelqu'un de défi, ce blog est là pour en attester, alors tu ne m'auras pas à ce jeu là ... ha ha ha, choisi la course que tu veux ;-)
Supprimerlol
oki doki! et c'est pour quand tes 47 ans alors? :-)
SupprimerEuuuuh ... disons dans très longtemps. Tu as une si bonne mémoire que ça ?
SupprimerAlors on va dire dans 5 ans, tu devrais avoir résolu tout tes bobos et tu seras au top pour un IM de fou ;-)
Retour sur Sierre-Zinal ... quand on l'a fait une fois celle la... :)
RépondreSupprimerBon en même temps, je ne peux pas vraiment dire que je l'ai courue en 2013 ... donc faut que j'y retourne, histoire de voir ce que ça fait pour de vrai ;-)
SupprimerJe l'ai faite 8 fois (je crois), y'a eu de tout, si tu gère bien et que t'es un peu préparé c'est génial, si tu pars trop vite ou que t'es pas du tout préparé (ou la spéciale que j'ai fait en 2013, c'est à dire les deux en même temps), c'est galère ;-)
SupprimerMdr, je n'y avais jamais pensé à "la spéciale", je note, ça peut toujours servir :p
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